L’exclusion liée à l’éloignement de l’emploi est un fléau contre lequel Emmaüs est pleinement mobilisé. Au sein du Mouvement, l‘insertion par l’emploi concerne près d’une centaine de structures sur tout le territoire, et plus de 3000 personnes salariées en insertion.
Une réalité “plurielle” au sein du Mouvement
Historiquement constitués uniquement de bénévoles, les Comités d’Amis se sont fortement développés et leurs actions ont évolué vers une solidarité davantage tournée vers leur territoire d’implantation en devenant des structures employeuses de personnes le plus souvent en contrats aidés, ou encore accueillant des personnes condamnées à un travail d’intérêt général (TIG).
Les entreprises solidaires et inclusives, comme Le Relais ou Les Ateliers du Bocage, sont nées de réflexions sur les manières d’accompagner les Compagnes et Compagnons souhaitant sortir des Communautés, mais également de permettre le salariat de personnes en précarité ou ayant des difficultés d’insertion dans le monde du travail. Celles-ci s’inscrivent dans un modèle coopératif, rendant concret l’objectif d’émancipation des personnes en plaçant les salarié(e)s – et les parties prenantes pour les Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) – au cœur de la gouvernance.
La structuration de l’insertion par l’activité économique (IAE), a poussé un grand nombre de Groupes Emmaüs à créer des chantiers et des entreprises d’insertion afin de multiplier les possibilités de parcours pour les personnes subissant la précarité.
Un emploi adapté pour toutes et tous
L’activité économique développée dans les structures d’insertion correspond à la vocation historique d’Emmaüs : la collecte, le tri et le recyclage de produits. Ces structures sont aussi des lieux d’expérimentation qui développent en leur sein des solutions pour combattre toutes les précarités, puis encouragent les pouvoirs publics à les généraliser. Toutes ces structures ont au cœur de leur projet social deux priorités : rendre accessibles à toutes et tous une activité et un emploi décent permettant de trouver une place dans la société, et également penser l’activité économique en priorité au service de la solidarité dans toutes ses dimensions.
En répondant aux enjeux écologiques de préservation des ressources et en s’inscrivant dans une logique d’accompagnement émancipateur, il est possible de créer des emplois supplémentaires servant l’intérêt général et adaptés aux personnes les plus fragiles. Les éventuels excédents financiers dégagés sont mis au service de la solidarité ou utilisés pour développer l’activité et le nombre d’emplois proposés.
Innover pour créer des emplois
Les Groupes Emmaüs innovent continuellement tant dans la nature des activités d’insertion (développement d’activités agricoles, comme à La ferme de Moyembrie + page du dossier innovation sur le sujet) ; créations design comme celles de Studio Emmaüs ; e-commerce avec Label Emmaüs) que dans le contenu de l’accompagnement social (mise à disposition de solutions de mobilité inclusives (lire sur notre site La mobilité, enjeu pour Emmaüs) ; accès au numérique, avec Emmaüs Connect).
Emmaüs France a aussi participé ces dernières années au développement des dispositifs Convergence et Premières Heures, qui s’adressent à des publics encore plus éloignés de l’emploi et nécessitant un accompagnement renforcé, mais aussi à Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD).
Retrouvez le plaidoyer Emmaüs sur la question de l’insertion et de l’emploi
Afin d’aider les nombreuses personnes qui restent sur le bord du chemin, le Mouvement Emmaüs milite depuis sa naissance pour le développement d’activités et d’emplois, de qualité, éloignant de la précarité et s’inscrivant dans le cadre de la transition écologique et solidaire. L’activité a toujours occupé une place centrale chez Emmaüs, une activité économique qui est fondatrice du rapport des Groupes à l’accueil et à la manière dont chacune et chacun contribue à un projet collectif au service de la solidarité.