A l’occasion de la Journée internationale des migrants, le jeudi 18 décembre, le Mouvement Emmaüs et plusieurs associations de solidarité ont organisé une manifestation contre le « mur de la honte » à Calais.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, le 18 décembre à Calais, à l’appel du Mouvement Emmaüs et de l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle. Objectif : dénoncer la construction et le renforcement du « mur de la honte » à Calais, dans le cadre de la Journée internationale des migrants. Et interpeller ainsi sur les conditions insoutenables dans lesquelles vivent les migrants, sur l’absence de réponse pertinente de la part des autorités, alors que les associations de solidarité locale tirent la sonnette d’alarme depuis des mois.
« Comment accepter que notre pays, 5ème puissance économique mondiale, ne soit pas en mesure d’accueillir dignement ces migrants ? », a interrogé Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France, dans son discours. Personnes migrantes, acteurs du Mouvement Emmaüs, militants associatifs et citoyens calaisiens étaient ainsi rassemblés pour redire leur solidarité envers les migrants et pour exprimer leur colère et leur indignation face à l’absence de réponse adaptée proposée par les Gouvernements. « Il était important pour moi d’être là car on entend toujours dans les médias qu’à Calais, les habitants sont dérangés par les migrants ; mais nous sommes avant tout choqués par leurs conditions de vie et attristés par tant de misère… », témoigne une habitante.
Depuis le centre-ville, le cortège s’est ensuite dirigé vers le port de Calais, où Guy Bedos et la journaliste Rokhaya Diallo ont reçu un « Passeport de citoyenneté universelle », pour marquer leur engagement aux côtés des migrants. « J’ai honte d’être un être humain quand je vois ça », a déclaré Guy Bedos à propos des conditions de vie des 2.500 migrants qui vivent dans des abris de fortune, sans eau ni électricité, dans les dunes ou les squats de Calais et du littoral. Urgence humanitaire, mais également dénonciation de la construction de nouvelles barrières, 25 ans après la chute du mur de Berlin…
Constitué de grillage, surmonté de barbelés, le « mur de la honte » entoure désormais le port de Calais. Cette barrière supplémentaire pour les migrants qui souhaitent gagner l’Angleterre est actuellement renforcée, nouvelle preuve – s’il en fallait – d’une politique ultra sécuritaire et irrespectueuse des droits et des libertés des migrants.
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L’Appel des associations :
Mobilisation Calais – Appel – 15 12 14
La Lettre ouverte des associations du « Vivre ensemble » à la Maire de Calais, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur :
lettre ouverte du 12 décembre 2014 – Calais